mardi 14 mai 2013

Un dimanche à la campagne

Nous nous sommes endormis rois et reines, nous nous réveillons dans la même condition. Festin de plus au sortir du lit. Discussion vraie avec notre turc balbutiant, notre allemand bancal (on s’entend bien avec l’oncle qui parle aussi un allemand proche du notre) et puis surtout les gestes, les attitudes et le lien invisible et très fort avec nos hôtes d’Honaz. Vingt minutes après ce festin je pars avec le père de Seval et son frère, où ? je ne sais pas. La voiture neuve est sortie pour l’occasion. Nous descendons la rue lentement pour nous garer en contrebas entre voitures et tracteurs à un endroit où convergent aussi d’autres personnes. Musique à fond, des hommes dansent en plein cagnard (il est 11 heures et demie). Les femmes sont regroupées dans un jardin sur le côté. Nous nous installons sous une tente montée dans la rue pour l’occasion, c’est un mariage. Une enveloppe a été glissée par mon guide dans la poche de celui que je pense être le père du marié. Quelques salutations avec poignées de mains et aussi bises frontales (front contre front d’un côté puis de l’autre) pour les plus proches.
Nous nous asseyons pour manger, un plateau en fer creusé en logettes nous est servi ; c’est surtout le bouillon avec la viande qui est difficile à avaler. Prière collective, mains ouvertes qui viennent caresser le visage de leurs propriétaires pour clore le bref recueillement. On parle peu. Départ 20 minutes plus tard. Les hommes et femmes en files séparées font la queue pour accrocher sur une étole rouge portée par le marié un billet.



 Retour vers la maison après visite au ralenti en voiture du bourg niché contre la montagne. Collation de beignets avec thé. On étire le temps qui se fait agréable à souhait. Les enfants profitent des balançoires accrochées à la tonnelle. Départ ensuite pour la cerisaie. Nous sommes assis dans la carriole avec l’oncle de Seval et sa femme et quelques victuailles. Le tracteur démarre, la mère de Séval est debout aux côtés de son homme (comme tous ces couples déjà croisés sur leur machine). On installe dans la cerisaie, après en avoir fait le tour, une nappe sur la table, et on déjeune-goûte-collationne-pas dîne. Un petit cousin et son anglais d’Erasmus arrive, rejoint rapidement par ses parents et son petit frère. Les montagnes enneigées sont bienveillantes, le champ de pavot violet s’anime de courbes au gré du vent, le poêle sur lequel chauffe la théière crache sa fumée blanche légère. Tout est là, tout. On range puis retour vers la maison pour un dîner succulent (courgettes, poivrons farcies). Dernière soirée, nous allons nous coucher le ventre et la tête bien remplis. Ces gens sont incroyables, fous de générosité et de bienveillance. 






c'est  la carriole du papa de Seval . Le papa nous a emmenés dans les champs de cerisiers;Jade

Honaz, le festin


Après être allés à Istanbul chez le cousin de notre amie Seval, nous sommes allés a Honaz dans le sud ouest de la Turquie. Les parents de Seval nous accueillent chez eux pendant 3 jours. Seulement ils ne parlent pas un mot d’anglais et même pas un demi-mot de français et nous bah... le Turc c’est pas notre point fort. Bref nous ne savions pas comment nous allions faire.
Quand nous sommes descendus du petit bus qui nous conduit chez eux, un homme avec des yeux magnifiques (bleus évidemment) vient à notre rencontre. C’est le père de Seval.Il nous fait la bise et sourit immédiatement (nous étions assez surpris d’autant plus que Seval nous avait avertis qu’il n’était pas très souriant à cause de la mauvaise récolte des cerises qu’il allait avoir (les 2 parents travaillent dans un verger )).

Puis quand nous arrivons dans le jardin, 2 femmes et 1 homme viennent nous dire bonjour. La première femme nous fait 4 bises bien chaleureuse entrecoupées de câlins affectueux. Les 2 autres personnes un peu plus froides (mais très chaleureuses quand même) nous font la bise naturellement.
Après s’être installés dans  le rez de chaussé qu’ils nous prêtaient (2 chambre et 1 salle de bain et un salon comme au 1er etage), nous passâmes à table. Et là il y avait de quoi nourrir 20 personnes !!!! Nous avons énormément mangé. Je pensais que c’était parce que c’était le premier soir. Et bien non le lendemain matin ça recommençait sur la table, il y avait des olives, des tomates, des concombres, du lait, du fromage, du jambon du thé  , plein de pain différent, des œufs ;des poivrons; du yaourt ;du miel; des noix; du sirop de raisin … De quoi faire des provisions. Nous arrivions à communiquer un tout petit peu grâce à l’oncle (il  y avait l’oncle et la tante de Seval) qui parlait un peu allemand. Pendant notre séjour nous avons passé les trois quarts du temps dehors tellement il faisait chaud et beau.
Le 1er jour nous sommes allés visiter Pamukkale en famille (c’était génial) (à suivre).

Le 2eme jour, nous sommes partis dans la carriole de leur tracteur pour visiter leur verger de cerisiers. Alors que nous avions mangé  un énorme petit déjeuner, qui nourrit pour la journée au moins, déjà, à l’ombre d’un sapin (le seul arbre non cerisier du verger) la mère de Seval commençait à mettre le couvert sur les petites tables. Le verger était assez grand et a coté, il y avait un champ de pavot. Au tour de ces champs , il y avait des marguerites et la tante nous a appris à faire des couronnes de fleurs. C’est très simple à réaliser et assez drôle. Après ça on s’est mis à table, on avait plus du tout faim, mais la nourriture c’est assez sacré, il fallait donc manger. Puis a la fin du repas, nous avons bu du thé.Une fois que tout fut remballé et que nous fûmes remontés dans la carriole, le père de Seval nous emmena dans un autre verger de « eriks »cette fois ci. Le eriks sont des petits fruits verts comme des minis pomme assez acide mais délicieux. Après en avoir mangé et ramassé (surtout mangé) nous sommes rentrés pour …Manger  de nouveau( les repas sont tout de même delicieux). 

Les parents de Seval
 Le 3e et dernier jour nous nous levons assez tôt et prenons le petit dèj’.Nous disons au revoir, les larmes coulent du côté de maman , de la mère, de la tante et même  du père de Seval qui ,lui, ne veut pas les montrer. Le père et l’oncle nous amènent à l’arrêt de bus ;Une fois montés dans le bus un denier petit geste de la main aux deux hommes et …
DIRECTION FETHYE !!!!!
 Louna





Les eriks